Qu’est-ce que le Zui Quan ?
Le Zui Quan est un Wushu (un art martial chinois). Cet art s’inspire des gestes d’une personne ivre mais de manière exagérée. Malgré l’aspect acrobatique, cet art est très efficace et très déstabilisant pour un adversaire.
Ce Wushu demande énormément de décontraction et un fort engagement physique : acrobaties, déséquilibre, Qinna, balayages, etc.
Mais ce qui caractérise le plus ce style c’est la position des doigts qui simulent la prise en main d’un verre.
Un peu d’histoire :
Ce Wushu fut créé par Li Bo ou Li Bai sous la dynastie Tang.
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Cette image est dans le domaine public, son droit d’auteur (copyright) a expiré. Cet homme fut inspiré dès son plus jeune âge par la pensée taoïste, de nos jours, il est surtout connu pour ses poèmes. Vous pourrez trouver la traduction d’une de ses poésies. Li Bai fut au service de l’Empereur comme poète pendant deux ans, avant de parcourir la Chine.
Selon la tradition, étant ivre il voulu embrasser le reflet de la lune dans une rivière et se noya.
La légende :
Face aux faits, la légende quant à elle nous suggère que ce Wushu serait né avec les huit immortels des taoïstes.
Lors d’un banquet bien arrosé, ils furent attaqués par l’armée de l’Empereur et durent se défendre malgré leur état ; De leur victoire naquit le style des huit immortels. Selon cette même légende, ce groupe était composé de sept hommes et d’une femme et chacun donna « naissance » à l’un des huit taolu.
Les membres du groupe :
Han Xiangzi : le patron des musiciens, il ne se sépare jamais de sa flûte.
Lan Caihe : connu pour ses attaques de poings rapides et d’avoir qu’une chaussure.
Zhang Gualao : le patron des peintres et des calligraphes, connu pour être l’homme à la jarre.
Quan Zhongli : spécialiste des coups de pied, souvent représenté avec un éventail.
Lü Dongbin : l’ivrogne modéré, il apprit l’épée avec Quan Zhongli.
Li Tieguai : le patron des pharmaciens, connu pour ses techniques sur une jambe (il serait estropié ?).
Gao Guojiu : le patron des acteurs, selon la légende il aurait été prince de la famille impériale sous la dynastie des Song.
He Xiangu : la femme du groupe représentée avec une fleur de lotus à la main. Elle était connue pour être la plus dangereuse du groupe, elle était experte en Qinna, attaque avec les coudes et les doigts.
Le cinéma :
Ce style devient célèbre au cinéma grâce à Jackie Chan, avec deux films :
Le maître chinois (1978) :
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Jackie Chan joue le rôle du jeune Wong Fei Hung ; Un personnage insolent et turbulent, son père décide de l’envoyer apprendre le Wushu de l’homme ivre avec le maître So. Avec ce Wushu le jeune homme va partir en « guerre » contre des tueurs à gages qui terrorise la population.
Combats de maître (1994):
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Jackie joue encore le rôle du jeune Wong Fei hung. L’histoire du film est basée sur un quiproquo, le jeune homme intervertit le paquet d’un voleur (Liu Chia Liang), contenant un sceau impérial, avec le sien contenant du ginseng. Les deux hommes se retrouveront et échangeront leurs paquets. Le voleur lui explique qu’il a voulu sauver le sceau, un des bijoux du patrimoine chinois convoité par les colons anglais qui font passer diverses œuvres d’arts chinoises en Angleterre.
Matrix (1999):
L’apprentissage de Neo se fait sur la boxe de l’homme ivre.
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Vous pourrez trouver des informations sur ce film.
La boxe de l’homme ivre dans les jeux vidéo :
Quelques personnages de jeux vidéo pratiquent cette boxe, voici quelques exemples :
Brad Wong dans Dead or Alice 3 et 4.
Bo’ Rai Cho dans Mortal Kombat.
Lei Wulong dans Tekken.
Et les mangas ?
Pas mal de mangas traitent de cette boxe ou s’en inspirent. Par exemple le personnage Rock Lee dans Naruto, qui utilise lui aussi cette boxe.
Le maître Zhang Kezhi :
Zhang Kezhi est l’un des derniers grands maîtres de cette boxe (il est également maître en boxe du singe). Cet homme a appris cette boxe à huit clos avec son père adoptif Lin Jiakun pendant plus de 30 ans.